Notes de cours
Psychologie sociale DUT GEA 1ère année.
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Cours magistral de psychologie sociale.
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Par: watina43 • 2 année de cela
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Psychologie socialeI- La dynamique comportementale
Il s’agit de notre façon de ressentir, de percevoir et d’interpréter des informations et des
situations d’influences sur notre comportement.
Les infos et situations sont observées, interprétées, comprises et mémorisées par les
individus. Parfois une même info est perçue par l’ensemble des individus de la même façon.
Toutefois ce n’est pas toujours le cas, c’est ce qu’on appelle la relativité de la perception.
Ceci fait référence a notre vision du monde forgé par notre histoire.
Cela à une double conséquence :
- Nous ne voyons pas les mêmes choses que nos semblables
- Nous observons plus facilement les faits qui s’accordent avec notre vision du monde
Pour expliquer cette double conséquence il y a plusieurs facteurs :
- Lié à l’individu : sa personnalité, son vécue, son passé, ses relations, son éducation
- Culturel : lié aux valeurs de l’individu
- Lié aux rapports que l’on a avec les autres : les préjugés, les stéréotypes
- Lié au contexte même de la situation : une même situation selon notre vécu ou notre
histoire ne va pas être perçu de la même façon (relativité de la perception)
La notion d’attitude et de comportement font référence aux prédispositions à réagir
favorablement ou défavorablement à une situation, à un individu ou à un objet. L’attitude
qui se forge avec l’expérience que l’on a de la personne, de l’objet ou de la situation à 3
composantes :
- Une composante cognitive : ensemble des croyances ou opinions à propos de la
personne, de l’objet ou de la situation
- Une composante affective : ensemble des émotions ou des sentiments qui sont liées
à l’objet, à l’individu ou à la situation
- Une composante conative : ensemble des comportements ou tendances des
comportements envers un objet, une situation ou un individu
Une même réalité peut être perçu par un individu ou par l’ensemble d’individu en fonction
de filtres. Les filtres sont tout le vécu de l’individu : expérience, éducation, relations extra
pro et pro. Une représentation est-elle même fonction des opinions. Une réalité sera
toujours perçue et représentée de manière différente.
II- L’influence sociale
C’est le processus par lequel les individus et les groupes de personnes façonnent,
maintiennent, modifient et diffusent leurs modes de pensées et d’actions lors d’interactions
sociales directes et symboliques. Mugny (1995)
En société un individu essaye de ressembler le plus possible au groupe dont il a envie de
faire partie (désirabilité sociale). Dans le cadre d’une entreprise, on fait partie d’un groupe
de référence mais il n’y a pas forcément de désirabilité sociale.
,La facilitation sociale est lorsqu’un individu se met à avoir un comportement différent de
celui qu’il aurait eu s’il avait été seul.
La paresse sociale : on ne se sent pas responsable par rapport à un individu en danger ou en
difficulté quand on est en groupe. Placé dans un groupe chaque individu tend à diminuer ses
efforts et son engagement dans la collectivité.
Influence sociale : pression du groupe ou de la société et qui a pour conséquence de
modifier, de modeler peu à peu les attitudes, les comportements de l’individu dans la
direction de pattern (modèle spécifique représentant d’une façon schématique la structure
d’un comportement individuel ou collectif) qui prévales dans une société ou un groupe. Cela
crée un conflit entre le désir d’être similaire à autrui et le désir de garder sa spécificité.
Les modèles explicatifs de l’influence sociale :
- Influence réciproque : influence d’un individu sur un autre
- Influence majoritaire : influence d’une majorité d’individu ou d’un groupe sur un
individu
- Influence minoritaire : influence que peut avoir une minorité ou un petit groupe sur
un grand groupe ou une majorité
L’uniformité est dû à plusieurs facteurs sociaux qui portent 2 fonctions essentielles :
- La facilitation des relations interindividuelles : adoption des règles communes
- Fonctionnement économique du système cognitif : grâce à des règles de conduite,
l’individu ne s’interroge pas toujours sur la conduite à tenir
L’uniformité se définit comme une forme de similarité qui repose sur le fait que l’individu
accepte d’être comme les autres pour ne pas être rejeté. Il est donc socialement désirable
de modeler son comportement et son attitude à celui des autres.
Facilitation sociale : elle renvoi au fait que nos performances lors de l’effectuation d’une
tache soit modifié par la simple présence d’un autre individu. Ce processus a été mis en
place en 1887 par Triplett : il a montré qu’un individu développait des performances
motrices plus importantes lorsqu’une autre personne effectuait la même tache que lui. C’est
un phénomène que l’on trouve notamment par ceux qui font du sport. Triplett a mis en
évidence 2 effets spécifiques de la facilitation sociale :
- L’effet d’audience : renvoi au fait que la simple présence d’observateurs, même
passif, à une influence sur la performance d’un individu. La motivation du sujet
dépend de sa perception de l’audience, c’est-à-dire que s’il est jugé la performance
va augmenter, s’il n’est pas jugé ou que l’audience est incompétente les
performances restent stables.
- L’effet de coaction : renvoi au fait que la présence d’autres personnes qui effectuent
la même tache a une influence directe sur la performance du sujet. Dans ce cas, la
compétition augmente la performance. Une bonne performance reste la
conséquence de la maitrise de la tache par le sujet. On peut donc en conclure que la
présence d’autrui actif ou passif à des effets positifs ou négatifs sur l’individu, il ne
s’agit donc pas toujours de l’effet de facilitation sociale.
Compréhension sociale : processus par lequel un individu évalue ses opinions et ses
attitudes en se référent à autrui. Dans les situations ou l’individu n’est pas sûr de la justesse
, de ses opinions ou de la qualité de ses aptitudes, il opère une comparaison pour obtenir une
estimation. Ce qui lui permet également d’ajuster ses comportements et ses attitudes en
fonction des normes ambiantes. Ce processus est déclenché par un été d’incertitude et il
vise à rétablir une certitude et à aboutir à un état d’équilibre. Plusieurs théories ont permis
de confirmer cet effet de comparaison sociale, notamment celle du chercheur Festinger en
1954.
III- La dynamique de groupe
Groupe : ensemble des individus qui sont liés par un objet ou un projet commun. Ils ont
entre eux des relations sociales de dépendance explicites et réciproques sur un temps donné
que l’on appelle : les interactions, influence mutuelle et la perception du « nous ».
L’ensemble des passagers d’un même avion, l’ensemble des individus qui patientent dans
une file d’attente, une équipe de foot sont considéré comme un groupe. Dans le groupe, le
lien joue un rôle important dans l’union du groupe. Plus le lien est fort, c’est-à-dire, soumis à
des pressions, et plus le groupe est uni. Moins la pression est forte, moins le lien est fort,
moins le groupe est uni.
Pour le chercheur Jacques Lacan c’est l’ensemble des individus + 1, c’est-à-dire, le groupe est
plus que la somme de ses membres.
Pour Michell en 1995, on parle de groupe s’il y a une interaction entre les individus, une vie
affective commune et une participation de tous.
Les différents types de groupe :
La foule : rassemblement d’individu en grand nombre réunit par des contraintes sociales en
un même lieu, en un même moment. Elle a une conscience collective, les pensées, les
actions de ses membres sont orientées vers un même but, il n’y a pas de divergence.
Gustave Le Bon s’appuie sur 2 théories en fonction de ses recherches :
o Le modèle d’évolution de Darwin : pour qui un homme civilisé est le résultat
d’une évolution à travers les siècles, pour qui la fonction replonge l’homme
dans ses fonctions mentales primitives
o Le modèle de la suggestion hypotonique : à travers lequel il existerait un
magnétisme animal. La notion d’hypnose sera un acte qui introduit un ordre
ou une idée dans la tête d’un individu qu’il l’accepte et qui l’exécute comme
un automate. D’après cette théorie, la foule cède facilement aux sentiments
et aux suggestions violentes, la violence aurait un attrait pour l’homme.
Pour le chercheur Hyppolyte Taine, la foule libère des forces sauvages du aux émotions et il
n’y aurait rien de positif. Il y aurait une nécessité à organiser les émotions en s’appuyant sur
les élites qui éduquent les peuples.
Pour le chercheur Freud, chaque membre de la foule peut être l’objet d’amour exclusif du
chef. Pour lui, la solidarité du groupe dans le cadre de la foule s’appuie sur l’identification au
chef qui est très forte.
Pour Gabriel Tarde, la foule fonctionne par imitation, elle serait l’influence exercée par les
meneurs sur les individus. Le meneur déciderait de manière unilatérale des règles de vie du
groupe. Dans ce cas, les membres de ce groupe accepteraient les règles du meneur par le
prestige qu’ils lui prêtent. Pour lui, le groupe est la somme de conscience individuelle. Les
règles circulent individuellement d’un membre à l’autre du groupe et non de manière
collective.
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