Travail de session du cours de Perspectives sociales sur le Québec
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Cours
Perspectives sociales du Québec
Établissement
Cégep Édouard-Montpetit (
)
Travail de session nommé Parcours de l'éducation et du travail d'un grand-père durant la Guerre du Vietnam pour le cours de Perspectives sociales sur le Québec de Richard Drolet.
Raconter la perspective d'un grand-père composée de ses expérience, ses aspirations, ses objectifs et son parcou...
PARCOURS DE L’ÉDUCATION ET DU TRAVAIL D’UN GRAND-PÈRE
DURANT LA GUERRE DU VIETNAM
présenté à
RICHARD P. DROLET
387-103 Travail de session A20
Introduction (Sujet, objectifs et structure) 2/3
Présentation (expérience de la personne sur un ou des thèmes pendant une période 5/5
particulière, ~ 2 pages)
Analyse sociologique (utilisation claire de notions, concepts et théories permettant de 11/12
montrer des liens entre la structure sociale et l’expérience individuelle, ~ 2 pages)
Conclusion (résumé, évaluation de l’atteinte des objectifs, comparaison avec votre 2/3
expérience et suite possible)
Citations et paraphrases (utilisation de citations et paraphrases en provenance des sources 5/5
documentaires et indication de la référence selon la méthode de l’APA)
Application des Normes de présentation matérielle des travaux écrits (Page titre, 3/3,5
pagination, marges et taille de la police de caractère, interligne de 1,5, la méthode de l’APA
pour la bibliographie)
Qualité du français (Orthographe, grammaire, syntaxe, clarté du propos, précision des 3,5/3,5
arguments, etc.)
Total 32,5/35
Cégep Édouard-Montpetit
Perspectives sociales sur le Québec
cours 387-103-EM, groupe 1030
26 novembre 2020
,Une des perspectives que j’ai toujours voulue connaître en détails est celui de mon grand-père,
Ván Tien Nguyen, né le 20 février 1940 à Thạnh Phú, à Bến Tre, une province près du delta du
Mékong, au Vietnam. Grandissant dans une ferme, en campagne, où sa famille faisait de
l’agriculture, son enfance pouvait se résumer par un mot : l’insouciance. Une caractéristique
paradoxale à l’histoire du pays parce qu’il a grandi dans une période dans laquelle le Vietnam ne
connaît que la guerre et les occupations étrangères ce qui entraînent certainement des
transformations de la société vietnamienne. Une de ces guerres, la Guerre du Vietnam, fût la
cause principale de ses épreuves personnelles dans son parcours de l’éducation et du travail.
Né vers le début de la Seconde Guerre mondiale, contrairement à la majorité de la population, il
avait eu une enfance paisible grâce à sa famille qui était plutôt aisée, alors il n’avait pas besoin de
s’inquiéter s’il y aurait de la nourriture sur la table en revenant à la maison. En effet, il a pu aller à
l’école, un sort que seuls les gens qui avaient les moyens financiers pouvaient s’offrir. Démontré
par l’étude publié par l’UNESCO, la population vietnamienne en 1945 était caractérisée par « un
niveau d’analphabétisme de 80 à 90%. » (Bholas, 1986, p. 59) En 1954, le Vietnam du Sud connait
une politique d’urbanisation puisque les habitants se déplacent massivement vers les villes dont la
famille de Nguyen qui a déménagé au Saïgon lorsqu’il avait 14 ans parce que son père a décidé
d’ouvrier sa propre compagnie industrielle qui fabriquait les filets de pêche nommée Trúc Giang
Cong ty. Cette même année fût la fin de la Guerre d’Indochine qui consistait d’un conflit de
résistance entre le Viêt Minh (Ligue pour l’indépendance du Vietnam créé par le Parti communiste
vietnamien) et la France. Avec la victoire du Viêt Minh dans la bataille de Diên Biên Phu, les
accords de Genève s’abrègent à deux aspects principaux : la reconnaissance du statut
d’indépendance du Vietnam par la France et la division du pays en deux. De 1954 à 1965, mon
grand-père avait l’opportunité d’étudier, car la majorité des individus de son âge aurait déjà entré
dans le marché du travail. Pourtant, il décida d’étudia à une école secondaire et à un collège, tous
les deux francophones parce que son rêve était de devenir un avocat, alors il pensait qu’en
apprenant le français, cela lui donnera un avantage dans l’avenir. Par ailleurs, ces écoles
francophones sont la preuve même de l’occupation française durant le XIX e siècle quand le
Vietnam était plutôt connu sous le nom de la Cochinchine, un des territoires qui composent
l’Indochine française. Sous la colonisation française, beaucoup de Vietnamiens ont commencé à
apprendre le français, et même le mode d’écriture du vietnamien, autrefois écrite avec les
, caractères chinois, est basé sur l’alphabet latin, nommé le quôc ngu qui a été romanisé par
Alexandre de Rhodes, un missionnaire jésuite français (Leclerc, 2019). Sur ce point, de nombreux
mots dans le vietnamien sont les traces de la colonisation française puisqu’ils ont été emprunté du
français et ont dû subir des modifications pour être intégrés dans la langue vietnamienne.
Quelques exemples : le café est devenu « cà phê », le cinéma a changé à « xi nê » et le taxi a été
transformé en « tăc xi », tous des nouveaux éléments introduits par les Français. Ainsi, même avec
la défaite des Français lors de la guerre d’Indochine qui a mis fin au statut du français comme
langue officielle, dans le Sud du Vietnam, le français a continué d’être présent, notamment dans
les écoles et dans l’administration.
Cependant, en 1955, un autre conflit éclate qui dure près de vingt ans : la Guerre du Vietnam.
Opposant les idéologies des deux États : les forces communistes de la république démocratique du
Vietnam du Nord, appuyées par la Chine et l’Union soviétique, et la république du Vietnam
(Vietnam du Sud) qui était soutenue par les États-Unis matériellement et militairement. De ce fait,
la guerre civile change radicalement la vie des citoyens surtout pour les hommes qui doivent se
sacrifier pour se battre contre leurs frères du Nord. La société vietnamienne était caractérisée par
une hausse du taux de mortalité qui atteint son maximum en 1960 de 12,04 % par 1000 habitants
(Perspective Monde, 2005) et une baisse d’espérance de vie dont la plus basse donnée qui a été
enregistrée est de 58 ans en 1972 (Perspective Monde, 2005) durant cette période de guerre. En
train de finir sa deuxième année au Collège d’Adran, mon grand-père s’est fait mobiliser par
l’armée en 1963 quand il avait 23 ans. Toutefois, contrairement à tous les hommes vietnamiens
d’au moins 18 ans, avec de l’argent, il a pu payer des gens dans le gouvernement pour devenir un
officier de police dans le but de se faire exempter de son mandat militaire. Ainsi, à la place d’être
dans un champ de bataille, Nguyen travaille dans un bureau et s’occupe des paperasses jusqu’en
1975. À la fin de la guerre avec la chute de Saigon qui implique la victoire du Vietnam du Nord, le
gouvernement communiste envahit le Sud afin de confisquer tous les biens de chaque habitant.
Sans aucun doute, Nguyen a perdu son travail et tout son argent, alors que son père fût obligé de
fermer sa compagnie et renvoya plus de 200 employés. Par conséquent, mon grand-père a connu
une mobilité intragénérationnelle parce qu’au départ de sa vie, il faisait partie de la bourgeoisie dû
au fait que son père était un propriétaire d’une compagnie, mais à cause de la guerre du Vietnam,
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