Chapitre 4 – La décision publique dans la démocratie française : crises
et mutations
I ) La crise de la représentation : un marqué d’un dysfonctionnement pour la construction
de la décision publique ?
A) Hirschman : les réactions à l’insatisfaction
• Il y a une insatisfaction chez les représentants de la nation et dans la vocation politique.
Et pour expliquer cette insatisfaction, on va essayer de comprendre les conditions
d’insatisfaction, et plus précisément à connaître les réactions face à l’insatisfaction.
- l’exit : représente le fait que l’on part lorsque l’on est insatisfait. En politique, la sortie
représente les abstentions qui font qu’un certain nombre de personnes se détourne de
l’offre politique, et cette sortie nous interroge sur le degré d’insatisfaction.
Certains ne croient plus aux institutions, partis, ou aux personnels politiques.
→ époque de défiance politique ( utilisé par Pascal Perrineau. )
- Le voice : représente les manifestations de ces protestations. En effet, il y a des
agitations, mais aussi des phénomènes de casseurs qui viennent brouiller le message de
la voix
→ exprimer ouvertement le mécontentement.
- le loyalty : le fait de rester fidèle à une appartenance. Il conduit en politique à
maintenir une demande politique, mais à ne pas cautionner l’offre politique.
→ La demande est alors maintenue, mais l’offre politique est mal vécue.
C’est la raison pour laquelle il y a une sévérité à l’égard des personnes politiques.
Dans un premier cas, c’est la démission, puis le dissident et le député « Godillot » dans un
point de vue parlementaire.
B) Le désenchantement politique
a) La dépolitisation et l’abstention
•La dépolitisation est la déconsidération de la dimension politique de la décision publique.
On va considérer que l’on prend une décision publique (et davantage technique) que
politique. On n’a pas toujours besoin d’une approche politique pour trancher.
Par exemple, le fait de recourir à des experts plutôt qu’à des politiques. Les experts ont un
discours qui est objectivé, et donc loin des controverses. Or, dans la vraie vie, on sait que
les experts ne sont pas d’accord entre eux. Il y a un certain nombre de discussions dans
lesquelles il y a des conceptions scientifiques qui s’affrontent. C’est une manière de faire
sortir les politiques et de faire entrer les experts.
• Il faut distinguer deux formes d’abstentions.
- absentions d’indifférences : traduits par ceux dotés de capitaux sociaux,
économiques et culturels, et qui observent une distance sociale et culturelle entre eux et la
politique, ils sont loin du système politique.
Cette abstention d’indifférence est plutôt stagnante.
- l’abstention par protestation : davantage chez les jeunes, qui sont plutôt dotés de
capitaux symboliques et universitaires.
On marque alors un désaccord avec le système politique, et on trouve dans ces
abstentions un nouveau rapport dans le politique.
→ Ces deux formes de dépolitisation et d’abstentions sont caractéristiques d’une
désaffection démocratique, d’une disqualification des élites et d’un rejet du système.
, b) La montée des formes non-conventionnelles de protestations
• Parfois, l’entrée en politique se fait de plus en plus souvent par ces formes non-
conventionnelles→ différence générationnelle car, avant + par le militantisme
Par exemple, les gilets-jaunes de 2018 sont apparus comme une forme non-
conventionnelle de protestation, à savoir les grèves, mais ils n’étaient pas du tout
institutionnalisé, ou du moins hiérarchisés, avec un chef de parti, un secrétariat, un
trésorier, etc. Mais pour se faire entendre du gouvernement, le mouvement dû se doter
d’une hiérarchie plus ou moins formée
•Ces nouvelles formes de protestation non-conventionnelles sont associées au concept
de désobéissance civile, qui a été employé par Stéphane Hessel dans « Les Indignés ».
Cette logique a vu une dimension internationale qui est rapidement devenue structurée.
• On retrouve ici, dans ces formes non-conventionnelles de protestation, les
abstentionnismes par protestation
Ceux-ci sont retrouvés dans les
- les pétitions
- les manifestations
- les boycotts
- les grèves sauvages
- manifestations non-autorisées
- l’occupation de bureau/usines etc.
•Le principe de la démocratie est le principe de la confiance et de l’obéissance à l’intérêt
générale, le fait d’aller vers la défiance et la désobéissance civile interroge les fondements
même de la démocratie. Il faut donc s’interroger du pourquoi il y a-t-il autant de distances
et de méfiances par rapport à cette démocratie. Une démocratie non plus perçue à travers
sa dimension sociale, mais en tant qu’organisation de la décision. Il y a effectivement un
sentiment de plus en plus partagé, qui est celui du vote qui ne change rien. Il ne change
rien dans la décision, et c’est pourquoi il convient de s’interroger sur cette décision, et
notamment sur qui décide finalement en démocratie
C) – Qui décide ?
a) Une approche réputationnelle
•Ont le pouvoir ceux qui sont considérés comme au sommet de la hiérarchie, ce qui
renforce l’idée de classe dirigeante.
- le député loyalty devrait décider, mais non
- le secrétaire d’État, non plus : « Je ne décide rien sans l’accord du Premier Ministre ».
- le président de l’Assemblée Nationale ne décide pas, car anime les débats parlementaires.
→ qui décide ? les parlementaires, le 1er Ministre, et le Président de la République.
•qui décide ?
cette est importante, car le peuple a le sentiment de ne pas être associé à la décision.
Il est difficile d’analyser la situation géographiquement, politiquement, et administrativement.
En effet, il y a une vraie complexité de la chaîne décisionnelle.
Le concept de simplification est à ce moment-là très fortement présent dans les textes qui
porte la volonté de simplifier.
Ainsi, cette approche réputationnelle par du principe qu’il y a des gens qui sont fait pour
décider. Or, ils disent tous qu’ils ne décident pas.
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