PSYCHOLOGIE
Chapitre 0 : Psychologie, représentation et croyances
Nous sommes tous envahis de représentations qui amènent à poser un regard sur l’objet
de ces représentations.
Exemples : idées sur les violences conjugales (seulement dans tel milieu, seulement par
les hommes)
Ces idées vont impliquer des prises de position de la part de politiciens, de juristes.
Ces savoirs, idées, représentations vont donc avoir un impact inconscient sur les
individus et leur comportement.
Représentations et croyances
Exemple du psychologue :
- fous
- faibles
- peut lire dans les pensées
- sorte de médium
La psychologie est avant tout relative à la santé mentale, sujet qui a été mis sur le devant
de la scène avec la pandémie.
On fait ainsi de moins en moins l’amalgame entre santé mentale et troubles mentaux
graves.
Cela invite à déstygmatiser ce qu’est la santé mentale, mais également à revoir ce que
l’on avait associé au fait de consulter un psychologue.
Ces croyances varient entre les individus selon :
- âge, catégorie sociale, sexe, culture —> critères socio-démographiques et culturels
- que la personne a consulté ou non, est en contact avec un psychologue dans sa
famille ou son entourage
- que la personne a suivi un cours de psychologie
Les consultations psychologiques elles-mêmes font l’objet d’idées préconçues.
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,Les formes de thérapie
L’association verbale est bien évidemment présente, mais certaines interventions
impliquent d’autres processus qui facilitent l’expression du patient
—> différentes modalités d’intervention existent
• Art
• modalité groupale qui implique de se réunir avec un ou deux intervenant afin de parler
et de partager avec les autres membres du groupe (alcooliques anonymes). Cette
modalité permet la rencontre de différentes personnes et expressions autour de
problématiques similaires. Cela permet un processus d’identification et de
reconnaissance, càd qu’on peut se reconnaitre dans l’expérience de l’autre ce qui brise
une forme d’isolement et de réaliser que l’autre peut comprendre ce qu’on a vécu et
inversement.
Autre élément, dans ces groupes se rencontrent de personnes qui évoluent à des rythmes
différents, chose qui permet aux autre de projeter une évolution possible.
• séances familiales sont aussi organisées afin de discuter de l’impact du problème sur la
famille et ses relations. Cela est particulièrement utile lors des problèmes
adolescentaires. Cela repose sur le principe systémique que le tout est plus que la
somme des parties. Dans le cadre de cette orientation, on travaille sur un génogramme,
à savoir une représentation symbolique de la famille et des différentes relations au sein
de la famille restreinte et de la famille élargie. En effet, pour comprendre un sujet, il est
souvent intéressant d’avoir connaissance de l’histoire familiale car certaines
problématiques étaient déjà latentes auparavant ou résultent d’événement
traumatisants vécus auparavant (abus sexuels intra-familiaux = incestes)
• Ecriture
• Hypothérapie, surtout utilisée avec les délinquants ou les enfants présentant un
handicap. Le cheval constitue la restauration d’un échange émotionnel absent ailleurs
dans la vie du patient.
Il est utile de rappeler que les psychologues ne sont pas médecins et ne peuvent donc
pas prescrire des médicaments.
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,Chapitre 1 : Les fondements et les courants de la psychologie
1. Etymologie, définition et buts
Étymologie: psychologie vient des termes grecs psyché = esprit et logos = connaissance
ou étude.
La psychologie peut être définie comme l’étude scientifique du comportement et des
processus mentaux.
Cette science poursuit 4 buts :
• Décrire : expliquer ce qu'il s’est produit (Quoi?). Nécessité de rigueur et de précision
dans l’observation et la formulation (échantillon représentatif) ;
• Expliquer : exposer la raison pour laquelle un comportement ou un processus mental
s’est produit. (Pourquoi? = étiologie) Ici se pose la question de savoir si un
comportement est inné ou acquis : cette controverse « nature-culture » est permanente
mais les psychologues se rallient plutôt à l’idée que l’inné interagit avec l’acquis et que
le plupart des traits psychologiques naissent de cette interaction;
• Prédire : identifier les conditions pour qu’un comportement ou un processus mental se
produise (Comment?). On tente ainsi de déterminer les variables qui contribuent au
risque qu’un tel comportement se manifeste. Cela permet la prévention (primaire et
collective) ;
• Modifier les comportements et processus : mettre en pratique les connaissances en
psychologie pour empêcher l’expression de symptômes indésirables ou atteindre des
objectifs souhaités. généralement, le changement se veut bien évidemment positif;
Il y a le niveau du comportement et le niveau des processus mentaux qui sont bien
entendu en interaction mais peuvent être envisagés plus isolément. Ici, on se distingue de
la psychologie clinique.
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, 2. Consentement et aide contrainte
Est-il possible de changer une personne contre ou sans sa volonté ?
Pendant tout un temps, on s’est centré sur la nécessité d’une demande explicite formulée
par le patient. . Le postultat était que pour qu’un travail psychologique puisse être fait et
mener à des résultats, la personne doit être demandeuse.
Ex : Parents qui appellent car s’inquiètent de l’enfant de 16 ans. L’enfant ne va pas y
adhérer. Les parents pouvaient venir avec l’enfant et expliquer ce qui motive leur
demande de consultation. Le jeune va être vu seul. Si il ne voulait pas le faire, on ne l’y
contraignait pas. Il n’y avait pas de demande explicite. Désormais, on peut se donner un
temps pour voir si on peut faire émerger un lien de confiance. C’est le cadre général de la
demande spontanée.
Aujourd’hui, on admet aussi le cadre de l’aide contrainte dans le secteur psycho-
judiciaire. Il s’agit d‘une aide imposée par une autorité administrative ou judiciaire. Un
mandant (juge, tribunal) impose cette condition parmi d’autres mesures alternatives, et ce
en vue d’une réinsertion sociale.
Exemples :
- détenu aspire à sortir de prison, une des conditions imposées peut être de bénéficier
d’un suivi psychologique
- dans le cadre d’une problématique d’alcool, on peut inciter le sujet à être suivi
psychologiquement sous peine de retrait de la garde des enfants
La question est de savoir si ce type d’aide a de la valeur ou de l’efficacité étant donné
qu’elle n’est pas sollicitée par le patient lui-même et est parfois même contrainte sous
peine de conséquences négatives.
Cependant, ce type de dispositif d’aide contrainte peut s’avérer très structurant
permettant aux personnes de bénéficier d’un espace pour réfléchir pour travailler des
problématiques qu’ils n’auraient jamais mobilisées autrement. Evidemment, le travailleur
manoeuvre en fonction de cette contrainte. La contrainte n’annule donc pas l’efficacité ou
la pertinence de l’intervention.
Il y a une question quant à la confidentialité. Selon les cas, on va devoir repenser cette
confidentialité. Ce que le patient dit en consultation ne peut pas faire l’objet d’un rapport
aux instances. Il y a un principe de confidentialité qui va garantir ce travail psychologique.
Cependant, si on est dans un contexte ou la permission de sortie est accordée et motivée
par la nécessité d’un travail psychologique ou libération conditionnelle avec la
consultation d’un psy, il y aura des attestations de consultation. Si la personne est
inactive durant la consultation, le professionnel peut arrêter le suivi car il n’y a pas
d’engagement dans le travail. A noter que dans le cadre d’une fréquentation volontaire, il
n’y a pas de rapport de suivi ou de fréquentations.
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