Économie de la santé : Table des matières
Chapitre I : La diversité des systèmes de santé
Chapitre II : Les réformes des systèmes de santé
Chapitre III : Incertitude, externalités, asymétrie d’informations : trois caractéristiques de soins de santé.
Chapitre IV : Déterminants des dépenses de santé : une analyse économétrique par pays
Chapitre V : Études empiriques de la demande de soins médicaux
Chapitre VI : Équité du système de santé
Chapitre 1 – Partie 1 : Les trois types de système de santé et leurs caractéristiques
1) Les systèmes nationaux de santé (type Beveridge)
UK, Irlande, Suède, Norvège, Danemark, Finlande, Italie, Espagne, Portugal, Grève, Canada, Australie,
Nouvelle-Zélande (seulement le pays en gras à retenir !!)
- Financement par l’impôt (= fiscalité)
C’est donc l’État qui finance le système de santé
- Accès gratuit aux soins pour les patients
Ils ne payent rien / pas de part à charge du patient (pas de ticket modérateur)
- Couverture universelle
100% de la population est couverte
- Offre de soins organisée par l’État
Organisation des hôpitaux, organisation de la pratique des médecins généralistes,… organisée par
l’État
- Service public de santé
2) Les systèmes d’assurance-maladie (type Bismarck / Bismarckien)
Belgique, Allemagne, Autriche, France, Luxembourg, Pays-Bas, Japon (seulement le pays en gras à
retenir !!)
- Financement via cotisations de sécurité sociale (= parafiscalité)
Nous verrons par la suite qu’à ce jour les cotisations sociales ne suffisent plus, il y a donc d’autres
taxes qui viennent s’ajouter pour financer la santé, mais majoritairement ce sont les cotisations
sociales qui financent le système de santé.
- Remboursement par les caisses d’assurance-maladie obligatoire (appelées mutuelles en
Belgique)
Les patients vont payer une série de soins et puis se faire rembourser dans un second temps par
leur caisse d’assurance-maladie obligatoire
- Médecine libérale
Même si le financement est public, l’offre de soins relève majoritairement de prestataires qui
fonctionnent de manière libérale.
- Offre de soins en partie privée (hôpitaux privés en « asbl »)
Les hôpitaux privés ont qui ont un statut juridique d’association sans but lucratif contrairement
comme on le verra par la suite aux États-Unis.
- Liberté de choix du patient
Le patient peut s’adresser à un ou plusieurs généraliste/spécialiste de son choix pour avis et
consultations. Il n’est pas obligé de passer au préalable par un médecin généraliste pour accéder à
certains soins spécialisés.
Remarque : cela est contraire au système Beveridge dans lequel les patients sont obligés de passer
par un médecin généraliste qui sert de barrière à l’entrée dans le système (Gate Keeper) et qui est
un passage obligé pour le recours à des médecines spécialisées / services hospitaliers.
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, 3) Les systèmes libéraux de santé
États-Unis, certains pays d’Europe Centrale et d’Amérique Latine (seulement le pays en gras à retenir !!)
- Un système d’assurance privée financé par :
Les employeurs via assurance-groupe qui vont couvrir leurs travailleurs en matière de soins de
santé
Les individus qui vont souscrire une assurance privée et payer une prime d’assurance
- Mais aussi un Système public de protection maladie partiel de type « assistance »
Pour les personnes pauvre Médicaid (USA)
Pour certaines catégories de personnes âgées Medicare (USA)
Donc même au Etats-Unis il y a un système de financement public de la santé mais pas sous forme
d’assurance, plutôt sous forme d’assistance pour les personnes plus précarisées.
- Population non couverte
Population sans couverture d’assurance d’environ 11% aux USA.
Obama a tenté de mettre en place une réforme « Obama Care » pour couvrir davantage de
personnes (voir suite du cours), ce que Trump a détruit en partie.
On voit donc qu’il y a une défaillance dans ce système très libéral au vu de la grande partie de la
population qui n’est pas couverte ni par le privé ni par le public.
- Offre de soins privée
Médecins en ambulatoires mais aussi dans les hôpitaux qui sont des acteurs d’un système privé
(libéral). Avec des hôpitaux qui ont un statut juridique de société à but lucratif dont l’objectif est la
maximisation des profits
Sur le graphique 5.1 on voit le pourcentage de la population couvert par une assurance maladie
pour chaque pays. Nous allons nous intéresser aux 3 pays que nous avons pris pour exemple.
Récapitulatif du graphique 5.1 à retenir
Royaume-Uni Belgique États-Unis
35,6% de la population couverte par une
assurance maladie publique (systèmes
100% de la population couverte Presque 100% de la population
d’assistance Medicaid et Medicare)
par une assurance maladie couverte par une assurance
55,3% de la population couverte par une
publique maladie publique
assurance maladie privée
11% de la population non couverte
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,(On ne fait pas attention au graphique 5.2).
Ce cube nous dit que l’on doit raisonner sur les systèmes de santé en fonction de trois dimensions :
a) Quelle est la part de la population qui est couverte ?
b) Quels sont les services de santé qui vont être couverts (remboursés) ? Certains service sont-ils hors de
cette couverture assurantielle ?
c) Quelle est la proportion des coûts qui va être pris en charge par les assurances ? Quelle est la part à
charge des patients/ ticket modérateur ? Va-t-on être remboursé à 100% ou seulement en partie ?
Ce cube permet donc de raisonner sur les améliorations que l’on pourrait amener dans les différents systèmes d’assurance
du monde.
Les résultats des différents systèmes de santé
1) Système national de santé
- Équité dans l’accès financier aux soins car gratuité dans ce système
- Dépenses de santé faibles
- Qualité des soins parfois faible
- Files d’attente longues pour certains soins spécialisés (hôpitaux)
Contrôle de l’offre très stricte qui amène certaines problèmes dans ce système de soins
2) Système d’assurance-maladie
- Liberté de choix du patient
Les enquête de satisfaction du patient montrent que cela est très important. Les patients ne sont
pas obligés de passer par un médecin généraliste pour accéder à certains soins spécialisés.
- Bonne qualité des soins
Et elle est d’autant meilleure que le financement des soins se fait à posteriori / à l’acte, il n’y a donc
pas de limite quant à la quantité de soins qui pourrait être offerte.
- Dépenses élevées
Ces types de système conduisent à des dépenses élevées.
- Moindre équité dans l’accès financier aux soins
Il reste une part à charge du patient (appelé ticket modérateur en Belgique / co-paiement dans les
autres pays) et cela peut constituer un frein à l’accès aux soins pour les plus démunis.
3) Système libéral de santé
- Performance au niveau technologique
- Qualité des soins pour les plus riches
- Fortes iniquités
Accès aux soins (prix) pour les personnes qui ne sont pas couvertes et squi doivent supporter
des prix très élevés
États de santé
- Dépenses très élevées
Ces systèmes libéraux conduisent à des dépenses très élevées.
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, Conclusion : ces différents systèmes vont conduire à des niveaux de « performance » différents en fonction de leur
organisation. Cette performance est particulièrement difficile à estimer puisqu’elle est multifactorielle. Cette
performance peut s’évaluer sur tout une série d’aspects et ce n’est qu’en combinant ces aspects que l’on peut essayer
de faire des classements et de voir ce qui fonctionne le mieux dans un pays donné pour s’y inspirer au niveau des
réformes des systèmes que l’on souhaite mettre en œuvre.
Ce graphique permet de voir l’importance des renoncements à différents types de consultations prestations dans la
moyenne de 17 pays l’OCDE (la Belgique n’y est pas représentée). Cependant, on peut observer les chiffres pour les deux
pays pris en exemple (Royaume-Uni et Etats-Unis).
Pour le Royaume-Uni : malgré la gratuité des soins, 4,2% de la population renonce à certains types de
consultations à cause d’une série de coûts.
Pour les États-Unis : 22,3% de la population renonce à certains types de consultations à cause des coûts.
Ce graphique permet de voir l’importance des renoncements à différents types de médicaments dans la moyenne de 15
pays l’OCDE (la Belgique n’y est pas représentée). Cependant, on peut observer les chiffres pour les deux pays pris en
exemple (Royaume-Uni et Etats-Unis).
Pour le Royaume-Uni : 2,3% de la population renonce à certaines types de médicaments en raison du coût.
Pour les États-Unis : 18% de la population renonce à certains médicaments en raison du coût.
Pas connaitre les chiffres mais savoir les expliquer !!
Sur ce graphique, on analyse les besoins en soins non satisfaits en raison du coût en ajoutant une donnée qui est la
comparaison entre les personnes qui ont des faibles revenus par rapport aux autres qui ont des revenus plus élevés.
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