Julie Polomé
Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent
Laetitia Paternostre – juin 2013
Chapitre 1 : la psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent
Psychiatrie (= description des troubles psychiques, sémiologie) >< psychopathologie (=
hypothèse sur l’origine de la maladie.
La pathologie est développementale et évolutive l’enfant naît avec un bagage génétique
et va se développer dans un environnement familial, social et culturel.
Les grands courants de pensée :
- Le modèle psychanalytique : l’évaluation du fonctionnement mental se fait d’après
le compréhension des conflits sous-jacents (orale, anale, oedipienne), des
mécanismes de défenses, de la nature de l’angoisse, du type de relation à l’autre et
de l’instance de personnalité dominante
psychothérapie : analyse du transfert en psychanalyse et en psychothérapie
d’inspiration analytique.
- Le modèle familiale et systémique : la famille est vue comme un système ouvert, la
conduite du sujet est considéré en fonction du contexte relationnel dans lequel il se
trouve ( 5 règles : on ne peut pas ne pas communiquer, dans toute communication il
y a le contenu et la relation, la nature d’une relation dépend de la communication
entre les partenaire (cercle vicieux), il y a deux dimensions dans la communication
(digital = verbal et analogique = non verbal) et une relation est soit complémentaire
soit symétrique.
Psychothérapie systémique : montrer le rôle du symptôme dans la famille et
construire un nouvel équilibre.
- Le modèle cognitivo-comportemental : observation du comportement de l’homme
et expérience pour savoir comment le psychisme traite les informations qu’il reçoit
(cerveau).
Psychothérapie cognitivo-comportementale : rendre les phénomène plus conscient,
auto-persuasion, désensibilisation aux phobies (watson), phénomène
d’apprentissage (skinner)
- Approche neurobiologique : fonctionnement du cerveau études génétiques
(prédisposition), études neurophysiologiques et imagerie cérébrale (zone activée
pendant un phénomène), études neurobiologiques (mode de transmission de
l’information dans le cerveau)
- Les théories développementales : développement des émotions, sur les crises de
l’enfance et sur la symbolisation (wallon) et construction de l’intelligence (piaget),
échelle néo-natale (brazelton).
- La théorie humaniste (rogers) : soutenir l’enfant dans son développement
psychoaffectif pour qu’il aie une meilleure connaissance de lui-même.
- Le modèle bio-psycho-social : multifactioralité complexe facteurs somatique ou
biologiques (prédisposition génétique, mise en place de pattern de conduite), facteurs
intrapsychiques (cognitif, personnalité), facteurs socio-matériels (environnement,
attitude éducative, parole que l’enfant entend malgré lui) + capacité de l’enfant à faire
face aux difficultés de la vie (résilience)
Chapitre 2 : de l’accueil au traitement
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,La rupture de l’homéostasie fait apparaitre un symptôme. Ce symptôme est la partie visible
de la pathologie, l’étiologie est la partie invisible.
1. La démarche diagnostique
Les troubles du fonctionnement psychique de l’enfant ne relèvent pas souvent de syndromes
psychiatriques lourds (même s’il en existent quelques uns : autisme, dépression grave…).
Souvent, le parent demande de l’aide avec ou pour l’enfant (il est assez rare que l’enfant soit
le seul à se sentir mal psychiquement).
On constate des différences dans le vécu des familles et l’analyse qu’elles dont des
événements (ex : dans une famille, on peut vivre très difficilement une chute de 3% dans les
résultats scolaires et dans une autre famille, on peut vivre sereinement un
dysfonctionnement objectivement plus invalidant).
Le contenu de l’entretien :
- Évaluation du motif de la consultation (symptôme, évolution, traitements antérieurs)
- Anamnèse
- Histoire de la famille (génogramme)
- Fonctionnement scolaire, parascolaire, relationnel, social
- Aspects sociaux et culturels
- Observation de l’enfant pendant la séance
Chez l’enfant et l’adolescent, l’évaluation clinique doit tenir compte du niveau de
développement cognitif, psychoaffectif et somatique. En fonction de l’âge, on évalue l’enfant
par le jeu, le dessin ou la parole.
Examen clinique et examens complémentaires :
- Examen physique de l’enfant : évaluation du développement et de l’intégrité physique
et neurologique de l’enfant (poid, taille, dysmorphie…)
- Examens médicaux complémentaires : si on suspecte une pathologie (EEG, prise de
sang, évaluation de l’audition)
- Examens psychologiques
o Bilans intellectuels (Brunet-Lézine, QI Weschsler, WISC IV)
o Bilans affectifs (épreuves projective : rorschach, TAT, CAT, patte noire)
o Bilans pédagogiques (acquisition des apprentissage)
o Bilans cognitifs (mémoire, attention, concentration, spatio-temporalité)
2. Diagnostique nosographique (= description logique et exhaustive des maladies)
a. DSM IV
Modèle médical de type catégoriel avec des diagnostiques reposant sur une liste de
symptômes observables (pas de référence névrose et psychose).
Evaluation sur 5 axes : troubles cliniques, troubles de la personnalité + retard mental,
affections médicales générales, problèmes psychosociaux + environnementaux et évaluation
globale du fonctionnement.
b. CFTMEA
Cette classification insiste sur l’importance du fonctionnement psychique et la structure de
personnalité sous-jacente dans les difficultés psychologiques du jeune.
Classification en 2 axes :
- Grande catégories de maladies classée selon une logique structurale d’inspiration
psychanalytique 5 catégories exclusives (autisme et troubles psychotiques,
troubles névrotiques, pathologie limites, trouble réactionnels et variation de la
normale) et 4 catégorie non exclusives (déficience mentale, trouble spécifique du
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, développement et des fonctions instrumentales, trouble des conduites et des
comportements et trouble à expression somatique)
- Classement de facteurs (organiques ou psycho-sociaux) associés ou antérieurs à la
maladie psychique et susceptible de jouer un rôle éthologique dans son
déclenchement
c. CIM-10
Classification qui concerne les malades physiques et mentales. Pour le chapitre sur les
maladies mentales, la classification est proche de celle du DSM IV (3 axes : retard mental,
trouble du développement psychologique (langage, scolaire, moteur et glovaux) et troubles
comportementaux et émotionnels de l’enfance et de l’adolescence).
d. Échelle d’évaluation
Souvent constitué d’items comportementaux, concerne soit :
- La psychopathologie générale avec des check-lists
- Une psychopathologie déterminée (ex : dépression)
- Une psychopathologie spécifique (ex : autisme, hyperactivité)
3. Les symptômes
Les troubles peuvent s’exprimer de plusieurs façon différentes :
- Représentations mentales de l’enfant (=idées) exprimée dans des paroles, des
dessins, des jeux
- Les émotions qu’il éprouve
- Les comportement de l’enfant (relationnel, quotidien, centre d’intérêts)
- Rendement scolaire
- Somatisation des troubles psychologiques
4. Les traitements
- La guidance parentale : rencontrer les parents sans l’enfant pour aider à réfléchir, à
se poser les bonnes questions, à mieux comprendre l’enfant…
- La psychothérapie individuelle d’enfant : le but est de mobiliser les ressources
naturelles de l’enfant (d’inspiration psychanalytique, cognitivo-cmptementale)
- La psychothérapie de groupe : permet le partage d’émotions et de questions,
l’enfant déculpabilise et se rend compte qu’il n’est pas seul, intéressant pour les
jeunes souffrant de troubles alimentaires
- La thérapie familiale : l’enfant est le symptôme de la famille (faire circuler la parole
dans la famille et redistribuer les rôles familiaux)
- La thérapie psychomotrice ou la rééducation logopédique : créer un espace
propre à l’enfant afin qu’il puisse se développer positivement et se structurer par le
langage
- Médicaments : a associer avec un traitement thérapeutique, attention au risque de
toxicité et de dépendance, le cerveau agit sur un cerveau en maturation
- Nouvelles orientations scolaires ou culturelles : réorienter l’enfant vers un
enseignement qui lui correspond mieux, nouvelles activités parascolaires
- La séparation de l’enfant et de sa famille : si l’enfant est en danger ou s’il perturbe
trop la famille
- L’aide au deuil : aider l’enfant et sa famille à faire le deuil et à vivre avec la difficulté
Le traitement dépend :
- De l’optique théorique du clinicien
- De la gravité et de l’aspect invalidant du symptôme
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