Julie Polomé
Psychologie familiale, du couple et de la sexualité
Juin 2013 – Monsieur Didier
Chapitre 0 : introduction
Un clinicien peut être amené à répondre à des questions ou des confidence sur les
sujets de la famille, du couple ou de la sexualité. Ces domaines sont intimes et saturés
de valeurs (qui ne sont pas universelles). Ces 3 domaines sont important dans la
construction d’une identité personnelle.
Il est important qu’il possède des bases théoriques et cliniques afin qu’il ne se réfère
pas à sa seule expérience. De plus, sans formation, le sujet devient vite tabou. Il est
important de former un thérapeute à parler sereinement et correctement de la
sexualité.
La famille est notre lieu de naissance et de développement. C’est un lieu intime et
complexe à analyser (parce que proximité et réalité complexe).
La famille le couple et la sexualité peuvent être un lieu d’épanouissement personnel
comme un lieu problématique, de malheur et de souffrance.
Chapitre 1 : une femme, un homme
Méconnaissance médicale de la sexualité 1844 le Dr Kobelt dissèque un clitoris
mais la leçon est perdue, 2005 le Dr Helen O’Connel procède à un IRM du clitoris, en
2009 Foldes et Buisson font une sonographie du clitoris (utile pour la chirurgie
réparatrice des excisions).
Paradoxe entre l’importance de la sexualité et sa méconnaissance médicale + entre
l’hypersexualisation de nos sociétés et le manque d’information (inhibition).
1. Homme ou femme
Des anomalies existent, il n’est pas toujours simple de déterminer le sexe d’une
personne. La différenciation sexuelle est un emboitement de mécanisme au niveau de
l’ADN, des gonades, des hormones…
Morphologie :
- parfois difficile de distingué un micro-pénis d’un clitoris hypertrophié
- jusqu’à la 6ème semaine du fœtus, les organes génitaux ne sont pas différencié
- la différenciation sexuelle anatomique entraine une identité sexuelle psychique
Chromosomes :
, - 23 chromosomes par gamète, dont un sexuel : X pour l’ovule, X ou Y pour le
spermatozoïde, XX = femme XY = homme.
- Syndrome de Klinefelter (XXY) phénotype féminin et masculin
- syndrome de Turner (XO) phénotype féminin mais stérilité
Hormones :
- la différenciation des gonades se fait grâce au déterminisme génétique et la
sécrétion des gonades provoque la différenciation morphologique.
- Hormone mâle = testostérone, hormone femelle = œstrogène
- Vers la 10e semaine, des gênes inhibiteurs de la masculinité doivent entrer en
action pour la formation des ovaires (fœtus XX)
2. L’intersexualité
- Hermaphrodisme vrai (rare, 500 cas, souvent XX mais peut aussi être XY) =
présence de tissus testiculaire et ovarien, phénotype varié.
- Pseudo-hermaphrodisme masculin = déficit enzymatique responsable de
l’absence de testostérone dans les testicules, phénotype féminin ou ambigu
- Pseudo-hermaphrodisme féminin = perturbation enzymatique des surrénales
qui produisent de la testo, phénotype masculin ou ambigu
- Les Guevedoces ou Machihembras (Dans un village de république dominicaine,
2% des naissances) = fille à la naissance, évolution en garçon (homme avec peu
de barbe, petite prostate, peu d’acné, pas de calvitie) caryotype XY, gonade
mâle mais déficit en DHT in utero donc les organes externes se développe
comme ceux d’une fille
3. Construction de l’identité de genre
Hofstede à démontré que la division de genre et l’attribution d’un rôle en fonction de ce
genre est unniversel.
Les stéréotypes des genres commencent très tôt (expérience Harter et Chaos : les
amis imaginaire des enfants de 2,5 à 9 ans 70% des garçon imagine des amis plus fort
qu’eux (super héros) et 75% des filles imaginent des amis dont elles doivent prendre
soins (bébé humains ou animaux) / expérience réitérée par Coetzee et Shute sur les
enfant de 3 à 6 ans résultats similaires.
Les 4 étapes de la construction de l’identité de genre (Renate et Volbert, étapes stables
depuis 30 ans) :
- La conscience de genre (18 à 24 mois) : conscience de l’existence des deux
sexes (expérience Fagot et Leinbach les enfants distinguent le visage des
femmes et des hommes entre 9 et 12 mois).
- L’identification du genre (2 à 3 ans) : prise de conscience de l’appartenance à
un des deux sexes, discrimination sur des différences non génitales et curiosité
pour les zones génitales des autres.
- Stabilité du genre (3 à 5 ans) : prise de conscience que le sexe est permanent,
masturbations volontaires pour la recherche du plaisir et/ou anxiolytique, curiosité
pour la sexualité et la reproduction, jeux de docteur ou de jeu sociaux.
, - Constance du genre (5 à 6 ans) : sentiment d’appartenance à un sexe,
exploration homo et/ou hétérosexuelle, identité sexuelle psychologie à 8-12 ans
séparation en groupe sexués.
La transmission des stéréotypes :
Appris au travers les jeux et les agents de socialisation (parent, médias). Les
situations familiales non conventionnelles tendent à rendre les rôles de genre moins
stéréotypés.
Expérience : Tiedemann étudie le stéréotype de genre sur les aptitudes en
mathématique (effet pygmalion) pas de différence en maternelle, les filles sont
meilleures que les garçons à partir de la 1 e primaire, en secondaires leurs performances
chutent + les échecs des garçons sont attribués à un manque de travail et celui des filles
est attribués à un manque de compétence.
Psychanalyse :
Freud a parfois les idées de son temps sur les stéréotypes (ex : le rôle de la
masturbation dans les névroses) idée de la bisexualité originaire ce qui trouble l’idée
d’une nature masuline ou féminine.
La théorie sexuelle infantile parle de la différence anatomique des sexes par l’avoir que
cela implique en terme de sentiment envie du pénis.
On s’identifie au masculin ou au féminin par identification aux parents, peu à peu la
partie du parent du sexe opposée perd de l’importance.
4. La problématique « trans »
Travesti : personne qui perte les vêtements du sexe opposé de façon permanente ou
intermitente ( jeu, composante fétichiste ou désir de se faire exister dans l’autre sexe).
Dans le DSM IV, le travestissement ne concerne que les homme hétéro.
CIM différentes catégories + permet de faire la différence entre un travestisme
fétichiste et un travestisme dû à un désordre psychiatrique.
chiffre :
- En 2007, 412 transsexuelles, plus de femmes (2/3) que d’hommes (1/3).
- L’âge moyen du changement de sexe est de 37 ans
- 65% célibataire, 6% marié et 24% divorcé
Transgenre : personne dont le genre psychologique ne coïncide pas avec son sexe
biologique. On ignore souvent cette indétermination possible.
Transsexuel : personne qui sont dans la démarche de transformation sexuelle, on utilise
le mot au féminin ou au masculin en fonction du genre de destination.
Drag queen : homosexuel qui se déguise de temps en temps en femme par jeu
Cisgenre : personne dont le genre coïncide avec son sexe.