Théorie de la psychanalytique dans le comportement dépressif.
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Cours
Psychopathologie
Établissement
Lille III (UL3)
Cours complet de psychanalyse de l'option Psychopathologie au S4, qui traite des comportements dépressifs chez l'enfant et l'adolescent, par le biais de différentes théories d'auteurs
Théorie de la psychanalytique dans le comportement dépressif.
Méta psychologique : ensemble des principes et conceptions qui fondent la psychanalyse. C'est une
théorie généralisée des processus psychiques qui visent à les décrire dans leur relations topiques,
économiques et dynamiques.
Quand on parle du point de vue topique, on parle du lieu (topos). On se réfère à l'idée que Freud
pensait que le psychisme s'organisait en territoire. Il a établi la première topique en 1915 ce qui lui
permet de définir la notion d'inconscient (réservoir des pulsions libres, cad ce qui se réfère aux
processus primaires. Elles font irruption dans la conscience et se décharge dans des conduites qui
obéissent au principe de plaisir. Cette notion de principe de plaisir s'oppose au principe de réalité),
de préconscient (représente une zone intermédiaire entre l'inconscient et le conscient avec l'idée
que toutes les représentations contenues dans le pré-conscient sont accessibles si on désire y
accéder, elles ne sont pas refoulées de manière définitive dans l'inconscient) et de conscient (un
territoire chargée d'enregistrer les informations venant de l'extérieur, et de percevoir les
sensations de plaisir et de déplaisir. C'est le lieu des processus secondaires, cad la pensée. La
conscience obéit donc aux principes de réalité).
En 1923 il décide d'affiner ces concepts et défini la deuxième topique.
Il trouvait qu'en parlant de conscient, inconscient et pré-conscient, on représentait mal la dynamique
de nos conflits intérieurs.
Il définit donc trois instances psychiques :
– le ça : représente le diable en nous, c'est un espace où toutes les pulsions sont à l'état brut.
C'est le réservoir de l'énergie psychique inconsciente. Il représente toutes les pulsions de
désir et d'agressivité. Il obéit au principe de plaisir, cad que la pulsion cherche a être
assouvie immédiatement. Le ça ne connaît pas la frustration.
– le surmoi : représente les contraintes que la vie en société nous demande de respecter et
d'intégrer. Ce sont toutes les règles et lois, explicites et implicites qui nous sont données
par nos parents, par l'école et par la société. Ces lois sont collectives mais aussi individuelles
et en lien avec l'histoire personnelle. C'est un juge inflexible qui va évaluer nos actions d'un
point de vue moral. C'est l'héritier du complexe d’œdipe.
– le moi : la seule instance qui soit consciente. Il fonctionne à partir du principe de réalité. Le
moi essaie de satisfaire les pulsions du ça tout en essayant de respecter les injonctions du
sur-moi et de la réalité objective. C'est une entité essayant de résoudre le conflit psychique
entre les deux autres instances, c'est comme un médiateur.
En tant que psychanalyste, il faut évaluer la nature des relations entre ces trois instances. Qu'est ce
qui prédomine chez l'individu ? Comment progressivement les structures psychiques se
structurent ?
Le moi n’apparaît que très progressivement chez l'enfant. Il existe d'abord sous forme de pré-moi
qui est au stade du narcissisme primaire.
Le moi s'organise quand l'enfant sera capable de se dégager de ce narcissisme et de l'objet libidinal
qu'est ici la mère.
Le sur-moi se structure très tardivement dans les théories plus contemporaines, M.Klein a formulé
l'hypothèse d'un sur-moi archaïque.
Le ça infantile est là du début mais se caractère par l'importance des pulsions partielles et avec une
très forte intrication entre les pulsions agressives et libidinales.
, Quand on parle de ces processus psychiques d'un point de vue économique, on étudie chez le sujet
l'aspect quantitatif des forces en présence. On va regarder les mécanismes de défense du sujet,
comment il régule son énergie pulsionnelle, comment le moi régule le conflit entre les deux
instances (sur-moi et ça).
Selon Freud, dès le début de la vie du sujet, il y a une vie sexuelle chez l'enfant et pas comme on
l'entend adulte. On parle plus de libido. La pulsion libidinale existe dès qu'il y a une existence.
Toute pulsion libidinale a une source, une poussée, un but, un objet.
– source : chez l'enfant, en règle générale elle est corporelle,
– poussée : ce qui va permettre au sujet de faire tout pour qu'elle soit réalisée,
– but : doit être satisfaite pour retrouver la quiétude, retourner à un stade 0 d'excitation,
– objet : souvent la mère, indispensable pour calmer l'excitation
Freud définie aussi la théorie de la pulsion. Il en a faite une première où il oppose pulsion sexuelle
et d'auto-conservation.
Il trouve que ce n'était pas assez judicieux, donc il fait une dichotomie entre pulsion de vie et
pulsion de mort.
Freud part du principe que le corps a un rôle central dans l'analyse du comportement du sujet, et
surtout du sujet jeune. Ce corps a aussi un rôle central dans la construction de la psyché.
Le corps est un outil de découverte pour l'enfant, mais aussi un lieu de projection des pensées
conscientes et inconscientes des parents. La façon dont l'enfant investi son corps dépend de la façon
des parents investi son corps, et a des conséquences sur la manière dont il va construire ses relations
avec autrui.
Quand on parle de libido, Freud parle de ce qui concerne l'énergie vitale (désirs, envies). Cette
libido pour Freud est liée a des parties érogènes de notre corps.
Puisqu'il y a pulsion, il y a trajectoires de ses pulsions : donc développement du concept des stades
de développement.
Le premier stade est le stade oral (0-12 mois).
Lors de ce stade, la source de la pulsion est la bouche et l'ensemble de la cavité buccale.
L'objet de la pulsion est le sein maternel/biberon. L'objet de la pulsion provoque la satisfaction
libidinale étayé sur le besoin physiologique d’être nourri.
À ce stade, l'évolution de la relation d'objet est marqué par le passage du narcissisme primaire au
stade anaclitique de relation à l'objet partiel. À ce stade, il y a aussi une ambivalence qui se dessine
par rapport à l'objet de la pulsion, le nourrisson est dans le désir de sucer mais aussi de mordre
l'objet, de le détruire. Quand on parle du stade oral, Freud pensait qu'il y a un état de non
différenciation entre la mère et l'enfant. C'est aussi ce qu'on appelle le narcissisme primaire. La
mère n'est pas perçu comme un objet externe, ni de source de satisfaction.
Peu à peu, avec la répétition des expériences, notamment avec celles de gratification orale et de
frustrations orales, le premier objet partiel qu'est le sein commence à être perçu, on sort du
narcissisme primaire et de la non différenciation entre la mère et l'enfant. La relation devient donc
anaclitique dans le sens où il s'appuie dessus. L'enfant va pouvoir s'appuyer sur tous les moments
de satisfaction qu'il a connu pour supporter les moments de frustration.
On dit que vers la fin de la première année, la mère commence a être perçu dans sa totalité. Ce qui
permet à l'enfant d’être introduit dans une relation d'objet total.
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